ESPACES THÉMATIQUES

Troubles liés au gluten et SII :
​ Du dépistage à la prise en charge

Comment les dépister ?

Maladie cœliaque, sensibilité au gluten non cœliaque, allergie au blé ou encore syndrome de l'intestin irritable : Comment s'y retrouver ?​
Vous trouverez ici des informations et outils pratiques pour vous aider à mieux les différencier et orienter vos patients vers le bon diagnostic.

 
 
 
 

Savoir les différencier pour mieux les dépister

Nos rubriques

La symptomatologie proche des troubles liés au gluten et du syndrome de l'intestin irritable complexifie leur diagnostic. Retrouvez dans les rubriques ci-contre comment les différencier pour mieux les dépister.

 

Principaux troubles liés au gluten (TLG) : Quelle prévalence ?

 

 
 

Prévalence des TLG

 

Induites par le gluten, la maladie coeliaque est une maladie auto-immune tandis que la sensibilité au gluten non coeliaque est une réaction immunologique. Enfin, l'allergie au blé est une réaction immédiate allergique aux composants du blé.​ Quelle prévalence de ces troubles ?​

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Limiter l'errance diagnostique pour prévenir les complications

 
 

Quelles complications pour la maladie cœliaque ?

 

L'errance diagnostic peut entrainer des complications à long terme chez les patients. Ne passez pas à côté et orienter vos patients vers le bon diagnostic pour instaurer un traitement adapté.

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Diagnostic différentiel des TLG

 
 

Un diagnostic par exclusion

 

Il n’existe actuellement aucun marqueur diagnostique pour la​ sensibilité au gluten, ainsi le seul diagnostic actuel est le diagnostic d’exclusion. ​ Quelles sont les étapes clefs du diagnostic différentiel ?.

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Savoir différencier les TLG : du symptôme au bon diagnostic

 
 

En pratique, comment les dépister ?

 

Pr. Bruno Bonaz (CHU Grenoble)
Il existe trois manifestations liées au gluten : l’intolérance au gluten ou maladie cœliaque (MC - maladie […] Lire la suite.

Pr. Bruno Bonaz – En pratique, comment dépister les troubles liés au gluten ?

Il existe trois manifestations liées au gluten :​
l’intolérance au gluten ou maladie cœliaque (MC - maladie auto-immune),​
l’allergie au blé (réponse immunitaire),​
et la sensibilité au gluten non cœliaque (SGNC - non auto-immune, non allergique).​

Ces trois pathologies ont des manifestations intestinales similaires (douleurs abdominales, ballonnements, gaz…) mais les manifestations extra-intestinales diffèrent. D’autres différences existent, comme le temps de survenue des symptômes après ingestion de gluten, ou les maladies associées.​

Les critères diagnostiques de la MC sont nombreux et divers : symptômes digestifs après ingestion de gluten, tests allergiques négatifs, dosage des IgA anti-transglutaminases, biopsie duodénale…​

Le suivi comprend :​

un régime sans gluten (RSG) à vie ;​
des évaluations cliniques à 3-6 mois puis une fois par an ;​
des évaluations biologiques à 3-6 mois puis à 1 an ; après 6-12 mois de RSG, la disparition des anticorps positifs au moment du diagnostic est corrélée à l’observance du RSG mais n’exclut pas des écarts minimes au RSG.​
une histologie à 1 an.​

La SGNC s’observe chez les personnes ne présentant pas de MC mais pour lesquelles un RSG améliore les symptômes. Les critères diagnostiques sont proches de ceux de la MC, mais la recherche d’anticorps spécifiques de MC (IgA anti-transglutaminases) est négative avant le RSG, et il y a une absence de marqueurs biologiques et histologiques spécifiques. La physiopathologie de la SGNC n’est pas complètement élucidée et d’autres éléments que le gluten et présents dans le blé (fructanes, inhibiteurs de l’amylase/trypsine…) peuvent rentrer en jeu, d’où le nom de « sensibilité au blé » pour désigner la SGNC.​

En cas de maladie cœliaque, le RSG à vie doit se faire avec le suivi d’une diététicienne spécialisée. Chez les patients SGNC, la ré-introduction progressive du gluten voire l’arrêt du RSG est envisageable, sauf si le patient s’y oppose.

 

Maladie cœliaque : Focus en pédiatrie

 
 

Clés du diagnostic en pédiatrie

 

Pr. Patrick Tounian (Hôpital Trousseau, Paris)
Chez l’enfant, la MC se traduit par un arrêt de la croissance staturo-pondérale, des diarrhées, et l’apparition [...] Lire la suite.

Pr. Patrick Tounian – Clés du diagnostic en pédiatrie​

Chez l’enfant, la maladie cœliaque se traduit typiquement par un ralentissement de la croissance staturo-pondérale associé à une diarrhée. Mais ces formes typiques deviennent rares. Les formes moins typiques se traduisant par une anémie ferriprive, un retard statural ou une anorexie isolés sont désormais prédominantes. Le diagnostic de MC est plus tardif aujourd’hui qu’il y a 30 ans, et les formes cliniques sont de plus en plus atypiques. Ainsi, le diagnostic de MC se fait aujourd'hui plus souvent chez l’adulte que chez l’enfant. ​

Comment poser le diagnostic ? Chez l’adulte, si la biopsie duodénale est systématique, elle est rare chez l’enfant. Le diagnostic commence toujours par la recherche d’IgA anti-transglutaminase et un dosage pondéral des immunoglobulines A. En fonction du résultat positif ou non, d’autres dosages (IgA anti-endomysium, IgG anti-transglutaminase) et une biopsie duodénale sont envisagés pour confirmer ou non le diagnostic. ​

Le dépistage chez les enfants est compliqué car les MC sont le plus souvent pauci- ou asymptomatiques. Parmi les enfants à risque, on retrouve les enfants de parents ou fratrie cœliaques, les enfants atteints de maladies auto-immunes, ceux souffrant d’un déficit en IgA, ou encore ayant un syndrome génétique (Turner, trisomie 21, Williams & Beuren). Dans la mesure où on ne sait pas si les formes asymptomatiques de l’enfant partagent les mêmes risques évolutifs que les formes symptomatiques, le dépistage chez l’enfant asymptomatique est discutable, bien qu'elle soit recommandée. Elle doit cependant être systématique chez les enfants à risque en cas de signes cliniques (formes pauci-symptomatiques) ou biologiques (anémie ferriprive).

 

Qu’en est-il du syndrome de l’intestin irritable (SII) ?

 
 

Les étapes du diagnostic

 

Le syndrome de l’intestin irritable est une des maladies gastro-intestinales les plus répandues dont les troubles réduisent considérablement la qualité de vie du patient. Les causes pathologiques restent actuellement obscures. ​ Quels sont les critères de diagnostic ?

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