Cas pratiques

La gestion d’un appel téléphonique peut-elle être source de difficultés ?

Nicolas LOUBRY, Juriste 15/11/2016

Aujourd’hui, les médecins peuvent être joints par différents canaux, mais le téléphone reste l’outil incontournable pour bon nombre de patients qui ont souvent besoin d’être conseillés et rassurés en cas de symptômes anormaux ou à la suite d’analyses prescrites par leur médecin. Une réponse téléphonique peut aussi éviter un déplacement, soit au médecin, soit au malade, et le médecin peut aussi être tenu au courant de l’évolution de l’affection d’un malade qu’il soigne. Le médecin doit toutefois apprécier au téléphone le degré d’urgence du cas qui lui est décrit et gérer lui-même, à distance, la situation et la mise en œuvre éventuelle des secours, s’il s’agit d’un appel urgent. Il devra intervenir personnellement ou joindre une structure ou un confrère plus à même d’apporter les soins urgents nécessaires, compte tenu de leur disponibilité, de la situation géographique ou encore de leur spécialité.

Autres difficultés : les informations fournies par téléphone peuvent être incomplètes, le malade ou son entourage peuvent mal interpréter certains symptômes, ce qui soulève le problème de l’information et donc de la bonne compréhension d’une information donnée par téléphone, condition indispensable de l’exécution correcte d’une prescription. Si un médecin a pour habitude de communiquer son numéro de téléphone portable, il se doit d’être joignable et de pouvoir répondre correctement à un appel, même s’il est loin de son cabinet. En cas d’absence, il doit pouvoir rappeler rapidement son patient ou lui laisser un message d’absence indiquant les structures de soins à contacter en cas d’urgence. Le médecin évitera, notamment à son cabinet, le répondeur-enregistreur, et s’il dispose d’un secrétariat, il devra donner des consignes précises à son personnel pour la  prise en charge des appels, notamment quand il n’est pas joignable.

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